Historique

CARRESSE, un joli nom pour un village béarnais. Dominé par des collines préhistoriques habitées depuis les temps les plus reculés, il a été choisi très tôt comme habitat par nos lointains ancêtres. De plus, sa situation particulière, il est baigné par deux rivières, le tortueux Saleys et le majestueux et capricieux gave d’Oloron propice à la pêche au saumon et au tourisme, a inspiré l’écrivain Paul-Jean TOULET qui y passa son enfance. Il y habita de 1889 et 1898, son oeuvre tout entière est marquée par les rivages du gave mais aussi par les habitants du village.

De nombreuses familles espagnoles ont habité le château et ont reçu de prestigieuses visites comme Alphonse XIII, roi d’Espagne, l’impératrice Eugénie, le prince Ferdinand de Bavière, le peintre Goya et une kyrielle de ducs, altesses royales.

Enfin, ce village, simplement fortifié au moyen-âge, est dominé par l’économie agricole et a vu son visage se transformer par la découverte du plâtre. D’abord exploitées par des familles anciennes du village, ces carrières, reprises par de grandes entreprises, fournissent un apport non négligeable à l’économie locale, procurant de nombreux emplois.

CASSABER (Cassabé), forêt de chênes (cassou) est aussi baigné par le Saleys et le gave d’Oloron. Enchâssé entre des collines, il est le tout dernier village béarnais avant la Gascogne et les terres de la puissante abbaye de Sorde.

Occupé depuis les temps préhistoriques, le village a pris son visage actuel après la guerre de Cent Ans. Disposant à l’origine d’une petite fortification féodale, il fit rapidement cause commune avec son frère jumeau Carresse dont il est séparé par le mince et fluet Saleys.

Cassaber était, sous l’ancien régime, très animé, disposant d’une justice seigneuriale rendue par les jurats de Salies. A l’importante activité de bois (communauté de scieurs de long) s’ajoute une industrie rare dans notre région : une fabrique de tuiles (La Teulère entre Cassaber et Saint Cricq du Gave). De plus, son petit moulin animait fortement la vie de Cassaber. Ajoutons que, plusieurs mois dans l’année, les troupeaux de la vallée d’Aspe stationnaient au village.

Enfin, on ne peut évoquer Cassaber sans parler de l’élégant château Lassalle (aujourd’hui restauré et privé) qui constituait, à la fin du XVIIIe siècle, une véritable source d’emploi.